Wednesday, July 6. 2005Entretien avec Jean-Claude et Liliane sur les buts de leur association : Convergence
Convergence est une association dont Liliane et Jean-Claude, tous les deux, vous êtes les membres fondateurs. Pourquoi avoir créé cette association ? Quels en sont les buts ?
Nous avons vécu nous aussi le « départ » de personnes chères à nos coeurs, même si nous n’en parlons pas souvent, nous savons la douleur, le désespoir, le désarroi, et la fragilité dans lequel cette épreuve plonge ceux qui restent. Par contre nous avons toujours eu en nous cette conviction : Non, la mort n’est pas une fin, il existe quelque chose… après. C’est la raison pour laquelle nous avons créé Convergence en juin 1997… Nos buts : Tout d’abord, être une « MAIN TENDUE », pour soulager la souffrance, atténuer un peu le fardeau, essayer d’apporter un peu de réconfort dans les moments difficiles, et notamment aux personnes dont la vie vient de s’arrêter, à la suite d’un deuil, quand tout s’écroule. C’est à ce moment là, bien souvent, au plus profond du désespoir, que de nombreuses questions se posent. Etre aussi une « Main tendue » aux personnes qui cherchent un sens à leur vie, qui s’interrogent sur l’après-vie, et qui se sentent un peu isolées dans leur démarche. Ensuite, c’est cette recherche concernant notre survivance que nous aimerions également partager, sans pour autant faire de prosélitysme, et donc sans sectarisme ou quelconque « esprit religieux » ou autre.
Pourquoi le nom de « Convergence » ? N’est-il pas un symbole ? Tendre vers un même but en dehors de tout dogmatisme ?… et donc savoir ouvrir son cœur aux autres. De quelle façon apportez-vous cette aide ? Nous faisons des permanences téléphoniques tous les jours, et nous avons des permanences d’accueil et d’écoute sur Aix, plusieurs jours par semaine. Nous organisons tous les 15 jours des causeries-débats sur différents sujets allant dans le sens de nos recherches, les témoignages restant notre priorité, et nous organisons également des soirées à thèmes, sans intervenant, dans le but de permettre aux personnes présentes de faire connaissance, mais également de s’exprimer et échanger leurs expériences. Et nous organisons une fois par an, en juin (toujours à la même période) un week-end de Rencontres au cours duquel se succèdent témoignages et médiumnité. Votre association est parrainée par trois personnes ? Pouvez-vous nous les présenter ? Pourquoi ces parrainages ? Effectivement, notre association est parrainée par Anne-Marie LIONNET, Jean-Pierre GIRARD et Reynald ROUSSEL. Anne-Marie a connu le drame de beaucoup de parents : le départ de sa fille unique, Isabelle, morte à 16 ans d’une leucémie. Depuis, Anne-Marie communique avec sa fille par écriture intuitive. Elle donne beaucoup de son temps pour réconforter les parents endeuillés, et a publié de nombreux livres contenant tous les messages transmis par Isabelle. Jean-Pierre est chercheur en biophysique quantique, le sujet psi le plus étudié par la communauté scientifique à l’heure actuelle, Il est également un écrivain en parapsychologie scientifique reconnu (publications par l’Académie des Sciences). Reynald est à nos yeux, un grand monsieur dans le monde de la médiumnité. Son charisme, son sérieux, son respect des autres et de leurs souffrances, son grand cœur, nous ont interpellés. Pourquoi ces parrainages ? Pour une raison très simple : un élan du cœur vers des personnes sincères, que nous admirons et à qui nous faisons confiance ; des personnes qui, comme nous, essaient, chacune à sa manière, d’apporter du réconfort et de l’espoir dans les cœurs meurtris. Comment est venue l’idée de ces parrainages ? Comme une évidence après avoir rencontré Anne-Marie, Jean-Pierre et Reynald, pour les raisons évoquées ci-dessus. Il faudrait qu’il y ait dans ce domaine dit « spirituel » beaucoup plus de personnes ayant leur qualité de cœur et d’écoute. Et nous les remercions d’avoir accepté de se joindre à nous, et de nous aider. Vous organisez aussi des causeries-débats. Pourquoi le terme de causerie-débat plutôt que conférence ? Le terme de conférence nous paraissait un peu trop sérieux, trop « solennel », pour notre démarche, telle que nous la concevons. Le terme de causerie-débat nous correspond mieux car nous privilégions avant tout les témoignages, les échanges et les discussions. C’est une aide qui nous semble très importante aussi. Quels sont les bénéfices que ces causeries-débats apportent à ceux qui sont en souffrance ou même simplement à ceux qui sont en recherche ? Nous espérons que ces causeries-débats apporteront un peu de réconfort, un peu d’apaisement, de sérénité aux personnes qui sont en souffrance, une ouverture et une prise de conscience aussi quant à l’existence de l’Au-delà et donc de la survie de l’âme. Pour les personnes en recherche ce sera peut être une réponse à leurs questions du moment, ou une confirmation., avec des remises en question et des prises de conscience aussi. Pour ces personnes, la demande, l’attente sont différentes. Nous tenons à préciser qu’il ne s’agit nullement d’une ligne de conduite à adopter car nous ne voulons convaincre personne, mais simplement amener à une réflexion, à une prise de conscience, en espérant que chacun trouvera sa réponse, et en ne perdant pas de vue que personne ne détient LA Vérité. Quels sont les plus beaux témoignages que vous ayez reçus à ce propos ? Il y en a tellement ! C’est vrai que nous recevons beaucoup de lettres de remerciement, d’encouragement aussi, et c’est ce qui nous donne la force et la motivation pour continuer. Pour exemple, parmi beaucoup d’autres : « … C’est une main tendue vers ceux qui sont dans la détresse. J’ai été aidé par les conférences de votre association, et j’ai également, grâce à ce que j’ai pu voir et entendre, aider d’autres personnes. Merci d’exister et de faire ce que vous faites pour tous »… « Merveilleuse cette association, que de réconfort et d’écoute portés à tous les êtres « blessés », dans la douleur « du passage » d’un être cher » … « … continuez, car grâce à vous on retrouve le courage de continuer, et on sait qu’une oreille attentive est là lorsqu’on touche le fond … ». Pour nous ces témoignages, ces remerciements, ces encouragements, s’adressent aussi bien à Convergence qu’à tous les intervenants qui donnent de leur temps, qui nous aident. Dans vos actions d’aider les gens, que ce soit directement ou dans l’organisation de rencontres avec des intervenants, qu’est-ce qui vous est le plus difficile à faire ou à vivre ? Le plus difficile à faire ? Voyons… avoir le bon discernement dans nos contacts avec les intervenants qui nous proposent leur aide (tous n’ont pas les mêmes motivations que nous, hélas). Rester calmes et sereins face aux personnes qui se disent « spirituellement très élevées » et qui étalent leur prétendue connaissance ! Rester calmes et sereins également face à tous ceux qui profitent de la détresse des autres pour s’enrichir honteusement. Le plus difficile à vivre ? Ce sentiment d’impuissance devant des personnes anéanties par la douleur. A travers votre association et votre expérience de la Vie, quels conseils donneriez-vous aux personnes qui vivent des moments difficiles et qui ne savent plus quoi faire pour aller mieux ? Peut-on donner des conseils ? non, nous ne pensons pas… il est très difficile en effet de conseiller, car chaque personne est unique ; et ce qui nous paraît évident ne l’est peut être pas forcément pour l’autre, et dans ce cas là, est-il bon de le conseiller ?? Il nous semble plus important que chacun trouve sa propre réponse, car en fait, la réponse est en nous, et chacun avance à son rythme. Cependant lorsque nous pouvons le faire, il y a un conseil que nous donnons souvent aux personnes que nous accueillons, qui vivent des moments difficiles : « malgré votre détresse, ne vous laissez pas dicter votre conduite, rejetez ce qui ne vous convient pas et surtout… ne coupez pas les liens avec votre famille, avec vos proches, quelles que soient vos recherches. Que la douleur, que le drame que vous vivez ne vous séparent pas de ceux que vous aimez, de ceux qui vous aiment ». En apportant de l’aide aux autres, on apprend beaucoup sur la Vie, les gens, la souffrance… qu’est-ce que vous retiendrez de plus important dans ces « leçons de Vie » ? En tout premier lieu que le respect et l’amour sont à la base de tout : sans amour, sans respect, on ne peut s’ouvrir aux autres ; De même, il ne faut pas avoir peur de faire voir ses sentiments, de dire l’attachement qu’on a pour ceux qu’on aime, on ne le dit jamais assez (et les non-dits laissent souvent des regrets ensuite) ; Qu’il ne faut jamais minimiser la souffrance de la personne qui est en face de nous, car nous ne vivons pas sa souffrance ; Ensuite que les mots font mal très souvent, car ils sont incompris et donc superflus ; « Je vous comprends…(non, on ne peut comprendre la douleur de l’autre) Vous devriez faire ceci ou cela…( est-ce le bon conseil ? Nous ne sommes pas dans la situation de l’autre)… tu devrais réagir…(facile à dire… pas à faire pour la personne concernée)… et la pire de toute : « Tu as quelque chose à comprendre, c’est ton karma »… (allez dire cela à une maman qui pleure son enfant… et pourtant cette phrase « assassine » a été dite à une maman justement, qui est venue nous voir ensuite, complètement effondrée !) ; Qu’il faut savoir relativiser les évènements du quotidien, (il y a toujours plus grave)… et surtout apprendre à s’ouvrir aux autres, à la Vie. Nous ne parlons pas ici du départ d’un enfant ou d’un être cher, vous vous en doutez bien. Notre passage sur terre est éphémère, il faut savoir prendre chaque instant de la Vie comme un cadeau. Mais en fait, il nous faudrait des pages pour retracer tout ce qu’on peut apprendre en aidant les autres… Les 18 et 19 juin 2005, pour la 6ème année, vous avez organisé un week-end de Rencontres intitulé « A la rencontre de l'Au-Delà » : - Sur quels critères choisissez-vous les thèmes du week-end ainsi que le choix des intervenants ? Depuis quelques années déjà le thème du week-end reste identique : « à la Rencontre de l’Au-delà ». Que d’interrogations et de méfiances peut susciter pourtant un tel sujet ! C’est un choix délibéré que nous avons fait. Car ce thème est représentatif du message que nous voulons faire passer avant tout : la mort n’est pas une fin. C’est un message d’espoir. Ce fil de l’ espoir qui nous guide n’est-il pas un lien avec l’Invisible ? Ce week-end a été riche en témoignages et en médiumnité, comme les années précédentes, avec une soirée consacrée au contact avec nos défunts. Pour le choix des intervenants : Il nous semble évident qu’Anne-Marie, Jean-Pierre et Reynald soient parmi nous, toutes les années. Cependant, cette année, pour des raisons de santé, Anne-Marie n’a pas pu se joindre à nous. Pour les autres intervenants, leur sérieux, leur sincérité, et leur motivation sont un choix déterminant pour nous. Les thèmes qu’ils abordent également. Peu importe que ces intervenants soient célèbres ou pas, c’est ce qu’ils ont à transmettre qui nous paraît le plus important, et qui peut être une aide pour les autres. Nous prenons en compte également les demandes des adhérents, et des auditeurs ; Vous avez donc compris que nous ne recherchons pas le sensationnel, mais l’authenticité, la sincérité. Comme nous l’avons déjà dit, nous privilégions les témoignages. Pour en avoir déjà organisé 6, comment décririez-vous ces week-ends, qui, j’imagine, doivent être très intenses. Comment décrire ces week-end ? C’est un moment de grâce, pour beaucoup car c’est une rencontre avec nos Invisibles. Un moment de partage aussi et de profonde émotion. Et si, à la fin de ce week-end les personnes présentes ont trouvé un peu de réconfort pour continuer, une réponse à leurs questions, alors, oui, notre but est atteint. Nous aimerions partager avec vous un extrait de 2 courriers reçus après les Rencontres 2004 : « Merci pour tout ce que vous mettez dans notre cœur : compréhension et tellement d’espoir, qui nous redonnent du courage pour repartir sur le chemin de notre vie… /… « Cette association a un synonyme dans la langue française « Amour »… » Pour conclure, nous tenons à préciser que nous ne cautionnons aucune association, ni aucun mouvement quel qu’il soit. Nous demandons aux personnes assistant à nos manifestations d’être là à titre personnel, et non dans le but de faire « discrètement » leurs propres publicités, ou de venir chercher leur « clientèle », et cela, dans l’intérêt de tous et le respect de notre association qui vous reçoit. Merci pour cet entretien. Liliane et Jean-Claude sont les fondateurs de l’association Convergence qui est installée à Aix en Provence. Pour connaître leurs programmes ou pour les contacter, n’hésitez pas à visiter leur site asso-convergence.net. Comments
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