Entretien avec Delphine Klein sur la communication intuitive animale

Il s’agit d’échanges non-verbaux, non-corporels, qui se font par la pensée sous des formes variées : images mentales, ressentis physiques et/ou intuitifs, transmission d’émotions et de messages. Le contact peut s’établir de manière spontanée, ou alors plus ‘formellement’ lors d’entretiens spécifiquement établis pour ce genre d’échange (on se calme en faisant le vide en soi pour apaiser son mental et se mettre en relation avec l’animal, puis on projette et on perçoit des messages). Les messages peuvent concerner aussi bien des détails quotidiens (quel genre de nourriture préfères-tu ? où as-tu mal ?) que des réflexions très profondes sur les relations que nous entretenons avec eux par exemple.

Quelles sont les conditions nécessaires pour une bonne communication ?

Bien entendu, il faut déjà avoir assez d’ouverture d’esprit pour pouvoir considérer les animaux comme des êtres sensibles et intelligents, et non comme des objets de consommation ; d’un point de vue plus pratique, il faut savoir faire assez de silence en soi pour pouvoir percevoir ces communications subtiles et savoir se faire confiance pour ne pas tout de suite nier ce que l’on peut percevoir fugitivement (nos doutes intérieurs ont souvent la vie dure…)

Comment êtes-vous venue à communiquer avec les animaux ?

Depuis toute petite, j’ai toujours été attirée par les animaux, comme tous les enfants. Seulement cette attirance, ce sentiment qu’il existe quelque chose de spécial entre les humains et les animaux, n’a pas disparu avec les années, mais au contraire s’est renforcé. Quitte parfois à passer pour une rêveuse un peu trop sensible. En parallèle, je me suis intéressée à de nombreux sujets de recherche ‘spirituelle’, tels que l’énergie, la guérison holistique, les points communs entre les religions, les facultés dites psychiques. Jusqu’à ce qu’un jour sur Internet, il y a environ deux ans, je tombe sur un article consacré à Amelia Kinkade, une communicatrice animale américaine, qui expliquait le principe de la communication intuitive animale. Ca a été comme une révélation, comme deux routes qui se rejoignent entre le lien que je ressentais avec les animaux et mes recherches dans ces domaines dits ‘ésotériques’ (bien que je n’aime pas trop ce mot). J’ai alors lu beaucoup d’ouvrages en anglais sur le sujet (malheureusement les traductions en français se font encore trop rares), et je suis allée participer à un séminaire d’Amelia Kinkade en Angleterre.

Et cela a dû changer beaucoup de choses dans votre vie ?

Et comment ! Ces lectures et ce séminaire m’ont plus qu’enthousiasmée, car j’ai réalisé alors nous étions très nombreux à être des personnes dites ‘trop sensibles’ dans notre relation avec les animaux. Cette sensibilité conduit en fait à pouvoir communiquer avec les animaux, par l’ouverture qu’elle procure. Que ce soit de façon innée, ou plus souvent en s’entraînant assidûment par des exercices, nous pouvons tous communiquer avec les animaux.

Cela n’a pas changé ma relation avec les animaux, déjà très forte, mais a apporté des explications aux ressentis que j’éprouve souvent en leur présence.

Peut-on communiquer avec toutes les espèces ? Dans ces communications, y a-t-il des messages ou ressentis qui reviennent plus régulièrement ?

On peut communiquer avec toutes les espèces animales, y compris les insectes ; on peut aussi communiquer à distance (puisque les échanges ne se font pas sur un plan ‘physique’). Comme dans la communication entre humains, chaque animal est certes représentatif de son espèce, mais possède aussi son caractère propre, c’est pourquoi les échanges sont d’une grande variété. D’une manière générale, les animaux souhaitent restaurer avec les humains des relations respectueuses et aimantes. Chacun a son rôle à jouer, et ce n’est que dans le respect mutuel, qui implique le respect de l’environnement en général, que cela pourra se faire.

Y a-t-il des cas où le contact soit plus dur ? Se peut-il que l'animal refuse tout contact même si les conditions sont tout à fait normales ?

Paradoxalement, c’est souvent avec les animaux qui partagent notre foyer que la communication peut être difficile, en raison de notre implication émotionnelle avec eux, et/ou la projection de nos propres sentiments sur eux. Il est alors délicat de faire la part des choses entre leur message, ou ce que nous voulons bien en percevoir, et notre incessant dialogue intérieur.

Des animaux peuvent aussi refuser un contact, de manière souvent temporaire, si les circonstances sont mal choisies, par exemple en cas de maladie ou de conflit relationnel (comme chez les humains).

Auriez-vous des exemples de télépathie animale qui vous aient particulièrement marquée ?

Deux ans après avoir découvert la télépathie animale, je me considère encore comme une débutante en la matière, et je n’hésite pas à avouer qu’il y a une alternance entre les périodes où cette discipline me semble presque naturelle, et celles où je me heurte à un mur intérieur, à travers lequel rien ne filtre. C’est pourquoi les exemples de télépathie qui m’ont particulièrement marquée sont les premiers où j’ai obtenu une sorte de validation immédiate qui permet de stopper les doutes quant à cette capacité. Comme lorsque je ‘travaille’ par l’intermédiaire d’e-mails et qu’une personne me confirme que l’animal de son foyer m’a bien montré son environnement télépathiquement (‘oui, il dort sur un tapis bleu’) ; ou comme ce matin gris, en attendant mon train pour aller travailler sur un quai en pleine campagne ; depuis quelques jours, j’avais aperçu un chat se promener tranquillement dans le champ longeant la voie. Mentalement j’ai essayé de rentrer en contact avec lui, sans autre but qu’un simple ‘bonjour’, et je lui ai demandé de manifester une réponse s’il pouvait percevoir mon message. Quelques secondes avant, il était tranquillement affairé dans les herbes, à environ deux cents mères, sans s’occuper le moins du monde des voyageurs sur le quai ; quelques secondes après, il trottinait dans ma direction et venait se frotter dans mes jambes, pour repartir ensuite dans son champ sans s’arrêter auprès d’autres personnes. Ce matin-là, j’ai été très bonne humeur en montant ensuite dans le train…

Auriez-vous des ouvrages à recommander pour les personnes intéressées à la télépathie animale ?

Un livre vient enfin d’être traduit en français sous le titre ‘Perles de Sagesse du Peuple Animal’ de Dawn Brunke. C’est un livre composé de réflexions autour de communications avec différentes espèces animales, ce qu’elles veulent transmettre comme message aux humains ; on y trouve aussi une dernière section avec des conseils pratiques. De nombreux ouvrages ne sont encore disponibles qu’en anglais, car la plupart des communicatrices sont américaines (je dis ‘communicatrices’, car il y a beaucoup plus de femmes que d’hommes dans ce milieu) ; pour n’en citer que quelques unes : Amelia Kinkade, Penelope Smith (la pionnière), Marta Williams, Carol Gurney.

De manière plus générale, je crois que de bons ouvrages sur la télépathie entre humains peuvent s’appliquer à la communication intuitive avec les animaux ; des méthodes de méditation sont souvent utiles, pour s’entraîner à faire assez de vide et de silence en soi pour percevoir les messages de nos compagnons animaux.

Quel(s) message(s) voudriez-vous passer aux gens qui ne sont pas du tout sensibles à ce lien avec l'animal ?

Tout d’abord de façon générale, les personnes qui ne sont pas sensibles aux animaux passent à côté d’une partie de leur humanité, tout simplement ; elles refusent souvent de se laisser toucher par l’amour inconditionnel que nous portent les animaux qui ont choisi de partager notre quotidien, ou par la beauté des animaux sauvages qu’elles peuvent croiser. Les animaux, humains et non-humains, font partie du même réseau de vie sur la Terre, mais les hommes ont depuis longtemps oublié le caractère sacré de ce réseau. Les relations souvent cruelles qu’ils entretiennent avec les animaux ne sont que le reflet du vide qui caractérise leurs relations entre humains.

Souvent on demande à ceux qui soutiennent des causes pour la défense des animaux et de la nature en général, ‘comment pouvez-vous vous focaliser sur les animaux, quand il y a tant de misère humaine, tant de souffrance parmi les enfants ?’. Or tout est lié : dans des pays anglo-saxons par exemple, les services sociaux de la police et les organismes de protection des animaux travaillent ensemble, car ils se sont rendus compte que les foyers où sont détectés des cas de cruauté envers les animaux sont malheureusement souvent ceux où la prochaine étape sera de maltraiter les enfants. Restaurer de vrais liens avec les animaux nous aide à nous retrouver nous-mêmes.

Et puis il y a les personnes qui apprécient les animaux, en se refusant à franchir ce pas supplémentaire, et en se réfugiant derrière les phrases-types ‘ce ne sont que des bêtes’. La pensée occidentale a tellement été marquée par Descartes qui voyait les animaux comme des machines animées, que notre mode de pensée est resté enfermé pendant des siècles dans ces restrictions. Reconnaître la possibilité de communiquer avec les animaux de manière intuitive/télépathique implique de les reconnaître comme des êtres non seulement sensibles, pourvus d’émotions, d’un esprit, au même titre que les humains. C’est un pas qui peut-être difficile à tenter, mais heureusement, les mentalités sont en train de changer.

Merci pour cet entretien.

Si vous êtes intéressés par la communication télépathique avec les animaux, je vous invite à visiter le site web Animal Connexion de Delphine Klein.

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